Depuis plusieurs mois, la France traverse une crise politique et sociale sans précédent, marquée par des manifestations répétées et une défiance croissante envers le gouvernement. Les Gilets Jaunes, puis d’autres mouvements sociaux, ont montré l’étendue du malaise. Alors, que faire pour apaiser la situation ? Certains estiment qu’il n’y a qu’une seule solution : la dissolution de l’Assemblée nationale. Mais pourquoi une telle mesure est-elle envisagée ? Explications.
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Pourquoi parler de dissolution ?
En politique, la dissolution de l’Assemblée nationale est une mesure qui permet au Président de redonner la parole au peuple. Emmanuel Macron, bien qu’élu en 2017 avec une majorité confortable, voit sa légitimité remise en question. Les tensions sociales, l’opposition croissante et la stagnation des réformes ont conduit à une impasse. La dissolution apparaît alors comme un moyen de rétablir la confiance entre les citoyens et leurs représentants.
Ce geste, bien que rare, a déjà été utilisé dans l’histoire politique française pour résoudre des crises majeures. En dissolvant l’Assemblée, le Président permettrait aux électeurs de choisir une nouvelle majorité, créant ainsi un « nouveau souffle démocratique ».
Quels seraient les effets d’une dissolution ?
La dissolution de l’Assemblée entraînerait de nouvelles élections législatives, et donc la possibilité pour les citoyens de redistribuer les cartes politiques. Aujourd’hui, la majorité présidentielle d’En Marche pourrait être mise en danger, ouvrant la voie à une cohabitation. C’est-à-dire qu’une nouvelle majorité, potentiellement d’une autre couleur politique, pourrait gouverner, tandis que le Président resterait en fonction.
Une telle configuration aurait plusieurs avantages :
- Apaiser les tensions sociales : en redonnant la parole au peuple, on offrirait une véritable solution politique, permettant de calmer les mouvements de contestation.
- Rééquilibrer le pouvoir : si une nouvelle majorité émerge, elle pourrait tempérer les excès du gouvernement actuel et offrir une nouvelle direction politique.
Cependant, cette option n’est pas sans risque pour le Président. Macron pourrait perdre sa majorité, et devoir cohabiter avec une opposition forte, ce qui limiterait sa capacité à poursuivre ses réformes.
Dissolution ou chaos : un choix à faire
Aujourd’hui, le contexte social tendu ne laisse que peu de solutions viables pour sortir de l’impasse. La dissolution de l’Assemblée nationale pourrait offrir une « respiration démocratique », nécessaire pour rétablir une forme de stabilité. Mais le gouvernement actuel est confronté à un dilemme : dissoudre, c’est risquer de perdre le contrôle, mais ne rien faire, c’est laisser la situation dégénérer.
Face à cette situation, la dissolution est perçue par certains comme la seule solution institutionnelle capable de remettre la politique sur de bons rails. Elle permettrait d’éviter des manifestations violentes répétées, de réduire la pression sur les forces de l’ordre, et de donner une véritable réponse aux attentes des citoyens.
La dissolution, une solution coûteuse certes, mais parfois nécessaire, pourrait bien être le seul moyen de sortir de la crise actuelle. Reste à savoir si Emmanuel Macron osera prendre cette décision ou s’il choisira une autre voie. Une chose est sûre : l’avenir politique du pays se jouera dans les mois à venir, et la voix du peuple pourrait bien être la clé pour débloquer cette situation.